Cette programmation artistique est coréalisée par le Théâtre de Chevilly-Larue et La Maison du Conte.
Un demi-siècle après la vague des indépendances des anciennes colonies, trois conteurs afro-descendants s’emparent de la grande Histoire pour croiser leurs parcours personnels. Une soirée en deux spectacles pour explorer avec sensibilité, humour et fraternité ce qui constitue nos identités et lutter contre l’oubli.
À LA maison du conte
—À 19h : FRANÇÉ (avant-première)Lamine Diagne et Raymond Dikoumé
Durée : 1h Lamine Diagne est né d’une mère française et d’un père sénégalais. Les parents de Raymond Dikoumé sont issus du Cameroun. Comment se définir aujourd’hui en portant l’héritage de la colonisation ? Ce sujet a besoin d’être ouvert comme un paquet de riz emballé dans du papier journal : précautionneusement, en essayant d’en saisir le moindre grain ! Personne n’est coupable d’un crime qu’il n’a pas commis lui-même, mais de part et d’autre demeurent les victimes de l’ignorance. Il nous faut ouvrir nos héritages et les partager au grand jour. Une conférence détournée qui mêle récit, vidéo et musique, où chacun se raconte avec humour tout en questionnant les discours dominants.
AU Théâtre de chevilly-larue
—À 21h : ON N’A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIRRachid Bouali
Durée : 1h10 C’est l’histoire d’un homme qui assiste, au même moment, à la destruction de la cité de son enfance et à la disparition de son père. Plus de maison pour témoigner, ni de parents pour raconter.
Entre deux langues, deux pays, deux cultures, Rachid Bouali se replonge dans son récit familial et tente de reconstituer un puzzle incomplet. Cet émouvant retour aux sources qui commence dans les collines de Kabylie et se poursuit dans la banlieue de Roubaix nous rappelle que nos souvenirs font de nous ce que nous sommes.