Michela Orio est née en Italie, dans le creux d’une gondole.

Elle a arpenté les ponts de Venise entre une fac d’histoire et l’école de théâtre L’Avogaria, puis un jour elle a embarqué dans un projet Erasmus pour débarquer à Paris, la valise pleine d’enthousiasme et d’une poignée de mots. Elle s’est vite aperçue que la lecture estivale du magazine Elle et l’étude universitaire de Sartre ne lui étaient d’aucun secours pour communiquer avec les autochtones. Armée de patience, elle a souvent bataillé avec la langue française avant d’en faire une alliée !
Elle a travaillé comme comédienne pour différentes compagnie, publié quelques nouvelles, mais finalement c’est en travaillant en bibliothèque, sûre d’avoir tourné la page, qu’elle fait son premier stage de conte avec Agnès Hollard. Ce fut une  déflagration. C’est ce qu’elle cherchait sans le savoir. Elle y trouve une liberté vertigineuse qui rassemble l’écriture, le théâtre, l’improvisation. Et les mots sont là.

Elle continue sa formation auprès de Jacques Combes, Gigi Bigot, Marien Tillet, Florence Desnouveaux, Myriam Pellicane, pour s’immerger de plus en plus profondément dans la mer des histoires. Elle voit le Labo comme un très haut plongeoir.

Michela s’intéresse à ce que les histoires d’hier nous disent du monde d’aujourd’hui, de notre humanité, nos failles et nos lumières. Dompteuse de chaises, elle raconte pour adultes et enfants, sur scène ou en milieu scolaire, aussi bien en italien qu’en français avec humour et délicatesse. Son dernier spectacle La Chemise noire mêle récit de vie et récit historique.

Depuis 2020, elle orchestre le Micro-Labo-Langue, où l’on explore, en collectif, une narration tissée de différentes langues et langages, comme lieu de rencontre et de partage.

Elle a désormais quitté le vacarme de la capitale pour s’installer près de Toulouse, à Rabastens, où il y a un très joli pont et quatre pizzerias. Mal du pays ?