Depuis que je suis petite, j’aime entendre des histoires et en raconter. Les avaler toutes crues par centaines, en perdre le fil, le reprendre ailleurs. Depuis quelques temps je me raconte une histoire, celle de devenir conteuse.

Premier murmure avec la compagnie du théâtre de l’opprimé·e « NAJE ». Déconstruire la performance, se mettre au service du bruit et des silences des autres. Raconter les autres à travers moi, me raconter à travers eux. À côté, Clara Guenoun me chuchote les ateliers de « La Cie des gens qui content ». Conter en groupe, apprendre à ne rien écrire, réinventer chaque fois. Comprendre qu’il faut toujours une bonne raison pour interrompre le silence. Puis, débarquer avec une amie, l’air de rien, dans des salles de spectacle, des maisons, des squats et jouer notre première création Des lueurs pour les yeux, la grande fabrique de l’imaginaire dominant. Cogner les normes racistes, sexistes et homophobes. Hurler le silence.

Là, deux histoires en écriture :
Ricochets, me brûle les lèvres, parle de pierres devenues maudites, d’un village devenu ouvrier, de matières devenues toxiques. D’oppressions et de résistances. Cette histoire provient des cieux autant que de la terre.
Grandes choses et Petits riens, fabriqué avec deux complices pour un très jeune public. C’est le début de tout, la découverte du rien, le monde à partir de soi. Premiers bruits, premières fois.

Cie Des lueurs pour les yeux